La plupart du temps quand je me retrouve à parler de ce que je fais dans la vie, j’ai deux types de réactions :

 

  • Soit mes interlocuteurs.trices se mettent à me raconter leur dernier rêve, ou un rêve d’enfance qui les a marqués à tout jamais.
  • Soit on me dit : “Moi, je ne rêve pas. Comment on fait pour faire une analyse de rêve si on ne se souvient pas de ses rêves ?”

La recherche a montré que tout le monde rêve, toutes les nuits. Cependant, ce n’est pas pour autant que tout le monde s’en souvient toujours. Certain.e.s ne se souviennent jamais de leurs rêves, pour d’autres, c’est une question de période. Il y a les rêves qui nous échappent dès le réveil et ceux qui nous collent à la peau toute la journée, voire pendant des années.

 

Analyser ses rêves est une posture, un travail d’écoute, un processus. Pour accompagner le processus il y a des choses que l’on peut faire et “mettre toutes les chances de son coté”.

 

 

On ne fait pas de rêve, on les reçoit.

Ce n’est pas moi, individu conscient, qui est dans l’action de faire quelque chose. C’est mon inconscient qui est à l’œuvre. Il s’agit donc de se mettre activement dans une posture d’accueil. Pour ce faire, on peut commencer par ne pas chercher à être dans le contrôle des rêves que l’on reçoit mais bien d’accueillir les rêves, tout comme l’absence de rêve. Faire confiance et être à l’écoute.

 

Avoir la volonté d’être à l’écoute

Ensuite, il s’agit d’exprimer la volonté d’être à l’écoute de ses rêves, que ce soit dans la parole comme dans les actes. Par exemple, lors du coucher, se connecter avec son inconscient et lui signifier que l’on est prêt.e à écouter ce qu’il a à nous dire. Déposer un stylo et du papier sur notre table de nuit dans l’intention d’y noter le.s rêve.s de la nuit au réveil.

 

 

Accueillir, sans jugement

Enfin, il s’agit de ne pas porter de jugement envers soi-même :

 

  • Si je me mets à l’écoute de mes rêves et que, quand bien même, je ne m’en souviens pas, cela ne veut pas dire que je ne rêve pas ou que je ne suis pas à l’écoute de mon inconscient. Dans une approche d’analyse symbolique, on peut, à défaut de rêve, se pencher sur l’absence de rêve et la relation du rêveur.veuse avec sa vie onirique.
  • Il est aussi facile de juger le contenu d’un rêve. Il n’y a pas de petits rêves, de rêves insignifiants ou anecdotiques. Il y a des rêves qui nous interpellent de manière plus ou moins forte.
  • Il n’y a pas de “bons” ou de “mauvais” rêves. Tout est bon à prendre, de la plus courte image, au rêve hollywoodien. Ce n’est pas la longueur d’un rêve qui en fait sa richesse mais la capacité que l’on a à être à son écoute. Même un rêve décousu et dont certains détails échappent au rêveur.veuse est riche de sens.
  • Un cauchemar n’est pas en soit un “mauvais rêve”. C’est un rêve qui nous laisse avec une expérience et un ressenti difficile, négatif. Il est tout aussi intéressant de se pencher sur un rêve “agréable” qu’un rêve “désagréable”.

 

Se mettre activement dans une posture d’écoute, en bref :

  • Accueillir le fait que l’on ne fait pas de rêve, on les reçoit.
  • Se formuler à soi-même l’intention d’accueil et d’écoute de ses rêves et de ce que l’inconscient peut nous apporter.
  • Le soir, au moment du coucher, s’assurer que l’on a de quoi écrire à coté de soi pour déposer les rêves de la nuit au réveil.
  • Prendre le temps et l’énergie d’écrire ses rêves, tels qu’ils viennent, sans jugement de valeur ni auto-censure sur le contenu et ni la retranscription.